10 mai, 2012

fin de partie

Classé dans : politique France — elis @ 14:08

Ce blog s’était ouvert avec l’arrivée de Sarkozy au pouvoir en 2007.

Ce président dont nous avons suivi les méandres pendant 5 ans s’en va.

Nous fermerons donc provisoirement cette chronique des idées libérales, en attendant, dans quelque temps, de faire le point sur les échecs ou succès de la nouvelle majorité entrante.

Au cours des 5 années de la présidence Sarko les idées libérales ont au mieux stagnées au pire régressées.

Selon nous la responsabilité en revient non pas à la gauche (qui n’a jamais fait que garder ses vieilles lunes de 1981), mais à la droite, qui dans l’esprit et la forme, est demeuré en réalité très proche des socialistes, comme au bon vieux temps de Chirac. Respect absolu des syndicats, monarchie républicaine, étatisme et surtout soutien sans faille aux services publics sans jamais dénoncer ni leur poids excessif dans l’économie ni leur manque d’efficacité pourtant bien réel. Enfin sur le plan des valeurs, l’alliance plutôt objective avec le PS, dans la dénonciation sans faille du FN, a comblé le reste. Pour nous, libéraux, le FN d’aujourd’hui est un anachronisme. Résurgence du nationalisme, fermeture des frontières, refus de l’Europe et de la mondialisation, critique du patronat et soutien du monde ouvrier. On se croirait revenu aux sources du national-socialisme dans les années 1930. Mais sur le plan de l’immigration le FN a raison. Celle-ci est trop forte, trop massive et l’intégration ne se fait plus à cause du double échec de l’école et de la création d’entreprises dans les banlieues. Il fallait que la droite non seulement le voit mais surtout le dise.

En vérité cette droite n’a pas su cliver alors que la gauche le faisait si bien. La politique est un combat. Il fallait mettre en avant les deux France, celle des fonctionnaires et du secteur protégé, les nantis, doublement protégés par leur statut et l’extrême générosité de l’Etat providence français, et, l’autre France, celle du secteur concurrentiel, confrontée à la concurrence européenne et mondiale, exposée au chômage , surchargée d’impôts pour les entreprises et s’appauvrissant chaque jour un peu plus pour sauvegarder les services publics à la française.

C’est cela que la fausse droite n’a pas fait et c’est cela qu’elle va  devoir payer. Il n’est pas impossible que ses 340 députés soient réduits à 200 lors des prochaines législatives, la gauche empochant l’intégralité des pouvoirs à tous les étages de la République.

Pourquoi faire ? Ceci est une autre histoire. Composée, elle aussi, à sa tête, d’énarques et de hauts fonctionnaires , elle n’est pas sans connaître la vérité profonde de la situation française telle que nous la décrivions ci-dessus. Elle sait aussi que les marchés l’observent et attendent de voir comment elle va tenter de réduire la dette et d’imposer une certaine austérité sans le dire….même dans les services publics.

C’est la raison pour laquelle nous pronostiquons que Manuel Valls a toutes les chances de devenir premier ministre car il fut le premier socialiste a tiré la sonnette d’alarme sur les déficits et la nécessité inévitable de la rigueur. Sa nomination à Matignon serait le meilleur gage à donner aux marchés

Nous terminerons cet au revoir par la vision d’un autre libéral, beaucoup plus connu que vos modestes serviteurs, mais dont l’analyse est tellement proche de la nôtre que nous ne pouvons résister au plaisir de vous la livrer ci-dessous.

 

L’inconnu de l’ Elysée. Guy Sorman 7 mai 2012

Le 22 avril, un tiers des Français avaient réfuté toute approche rationnelle de la panne économique, voire intellectuelle, qui affecte nos démocraties. Le second tour a occulté la vague dite populiste du premier tour, mais de manière provisoire : les élections parlementaires la feront resurgir. Le nouveau Président confronté au chômage, au risque de faillite de l’Etat, à une Europe en désarroi, à la concurrence mondiale, ne pourra ignorer l’alliance objective des communistes, trotskistes, nationalistes et écologistes profonds . Tous ceux-la, chacun dans sa mythologie, exaltent des souvenirs de Révolution, d’Empire ou de degré zéro de la civilisation.

Si bien que ce qui opposait Sarkozy à Hollande était en définitive moins important que ce qui distingue d’un côté Sarkozy + Hollande, tous deux réalistes, et de l’autre, le camp des refuzniks de la réalité. Certes, Hollande a emporté le référendum anti Sarkozy, ce que fut le second tour, bien plus qu’un choix entre deux programmes ou deux idéologies.

Le socialisme de Hollande est avant tout un esprit de clan qui le conduira à gouverner avec son cercle + Bayrou en supplétif, , à recourir aux codes de ce clan, mais en quoi mènera-t-il le pays différemment de ce que Sarkozy l’aurait fait ? Entre le socialisme affecté de Hollande et le libéralisme de façade de Nicolas Sarkozy, il n’y avait pas l’épaisseur d’un papier à cigarette : l’un et l’autre chevauchaient sur une voie française, qui glorifie l’Etat, tolère l’esprit d’entreprise mais se méfie du marché libre et abhorre la concurrence.

Voici donc Blanc bonnet, à moins que ce ne soit Bonnet blanc, Président et peu préparé à affronter le Troisième tour, la notation que les marchés financiers vont infliger à la France. La France confrontée à trois défis esquivés pendant la campagne : l’excès de la dépense publique rendra impossible, d’ici un an au mieux, le financement de la dette publique ; le vieillissement de la population conduira notre système de solidarité à la faillite ; les coûts de production sont les plus élevés en Europe.

François Hollande, s’il reste rationnel, devra donc accepter une intégration financière de l’Europe avec création d’un Ministère des finances européen , réduire la dimension de l’Etat (coupant dans la Défense et l’Education), tempérer la solidarité par plus de responsabilité individuelle, et contenir les revendications salariales.

Sarkozy, contre la rue, n’y serait jamais parvenu ; Hollande, parce que de « gauche », le pourrait. De Gaulle avait bien liquidé l’Empire, Mitterrand anéanti ses alliés communistes : Hollande, en père- la -rigueur, démontrerait que les hommes d’Etat ne sont grands qu’à contre emploi.

 

 

12 avril, 2012

Classé dans : Non classé — elis @ 8:19

 

 

 

La France du déni

 

 

 

Le titre choc du Nouvel economist britannique a fait bondir nos politiciens hexagonaux et les medias avec eux. Et pourtant il n’est que juste.

 

On sait maintenant que personne ne proposera de programme sérieux et crédible pour cette présidentielle.

 

Les bons programmes , ceux du Medef ou de l’Ifrap passeront à l’as. Sarko veut s’en tenir à son absence de vraies réformes profondes, courageuses, et stucturelles. Il a multiplié en revanche les mesures électoralistes sectorielles. Pas nécessairement nulles mais insuffisantes. La pression fiscale accrue sur les riches et les entreprises moyennes et grandes lui permet toutefois d’annoncer un déficit budgétaire moins mauvais que prévu. Pas sûr que cela suffise à nous protéger des marchés d’ici quelques temps. On ne déflatera pas les dépenses publiques de façon visible et forte, sauf les 1 fonctionnaires sur 2, et on augmentera encore un peu les impôts sur les plus values, les entreprises, peut être la CSG mais en se gardant bien d’en parler maintenant. La France de droite du déni d’une politique de droite courageuse persiste. Ces multiples bricolages dissimulés qui se profilent suffiront ils ? Peut être ? Sarko dit que c’est pour éviter que les lobbies ne montent de suite aux créneaux. Peut être, mais cela veut dire aussi qu’il n’est pas question de commencer un langage de vérité auprès des français ni à contredire la vulgate marxiste dominante dans l’opinion et dans les medias. Et pourtant ce n’est que comme cela que la France , sur le plan idéologique, pourrait enfin entrer dans le XXI° siècle.IL ne serait que temps.

 

Et que dire des autres prétendants !

 

On pouvait espérer de Bayrou. Mais de ce côté , prometteur sur le plan des idées générales, rien de concret et précis n’est malheureusement sorti. . Il faut dégager 120 milliards d’économies…. Mais on compte sur la croissance et un 50/50 de dépenses/recettes peu clair. Exit donc le candidat Bayrou dont on aurait pu espérer mieux.

 

A gauche, rien de nouveau . Le PS s’en tient à son programme façon 1981, 60.000 emplois de plus à l’Education Nationale,100.000 emplois aidés et 25% de plus pour la prime de rentrée scolaire . Des dépenses attrape tout pour satisfaire son électorat.

 

Et la prime à Mélanchon qui décrète rien moins que la marche forcée vers un retour massif à l’économie administrée de type soviétique, la retraite à 60 ans, le Smic à 1700, la tituralisation de 800.000 précaires dans la fonction publique et la nationalisation, si besoin est, des entreprises du CAC 40. Le communisme en France reste bien le dernier bastion réactionnaire d’Europe. Gloire à nos enseignants , nos medias et nos politiciens qui ont si bien su faire croire aux français que le communisme n’était pas un désastre absolu.

 

On attendra donc cette présidentielle 2012 sans enthousiasme comme la plupart de nos concitoyens mais, pour nous, évidemment, pour des raisons ultra minoritaire : pas assez d’Europe et pas assez de réformes structurelles autour d’une adaptation progressive de l’Etat providence aux réalités incontournables de la mondialisation.

 

D’après les sondages, qui ne sauraient se tromper grossièrement, on est déjà assuré de voir, sans surprise,  Sarko contre Hollande au second tour. Ensuite, c’est plus incertain . Les dix points d’avance attribués à Hollande proviennent des électeurs encartés à gauche, 1/3 des sondés, l’autre tiers qui se prononce se disperse entre Le Pen , Bayrou et Sarko. Mais il reste un gros tiers qui ne se prononce pas et c’est évidemment avec eux, et les absentionnistes, que tout va se jouer.

 

En bons contrariens nous ne parierions donc pas nécessairement sur une victoire inéluctable de Hollande. Mieux, nous pensons que Sarko a encore toutes ses chances.

 

 

 

 

 

 

5 mars, 2012

Finie la crise

Classé dans : Non classé — elis @ 11:21

Grace aux bons soins de Mr Mario Draghi, ancien de Goldmann Sachs, la crise est quasiment finie.

Avec toute la finesse qui caractérise les maîtres du monde actuel, Mr Draghi, sitôt nommé , s’est empressé de mettre en œuvre les recettes de ses maîtres , appliquée avec tant de succès par Bernanke, la FED et même la Bojo.

Tout est bien qui finit bien. Mr Draghi a injecté 1000 milliards d’Euros, sortis de son chapeau, dans le système bancaire européen et tout va maintenant pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Jusqu’alors les Allemands , plutôt ronchons , n’étaient pas très chauds pour ces techniques de prestidigitateurs mais il apparait qu’ils s’y sont finalement rallier.
Donc Mr D. a dit aux banques venez à mon guichet. A 1% sur 3 ans je vous prête tout l’argent que vous voulez et si ça ne suffit pas je vous en redonnerai. Pourquoi se gêner dès lors pour nos braves banquiers pour aller souscrire de nouveaux emprunts italiens , espagnols ou français à 3 %, y gagner leur marge au passage, et faire de nouveau baisser les taux de nos chers emprunteurs publics par cette demande soudaine. Et, cerise sur le gâteau, s’ils ont des doutes sur les capacités de remboursement des dits Etats, la BCE est toute prête à prendre ces titres en pension en garantie de nouveaux prêts accordés à nos chers banquiers. La vie est belle et pourquoi se gêner.

Ah que le monde est joli quand Goldmann Sachs règne en maitre incontesté sur la finance mondiale.

Avec tout l’argent qu’ils récoltent ainsi gratuitement les banquiers vont même pouvoir réinvestir sur les marchés d’action européens quelque peu sous évalués par rapport au Dow qui a retrouvé toute sa splendeur sous l’effet des programmes automatiques qui interviennent, du bon pain pour Obama, dès qu’une tendance baissière risquerait de se manifester. Et puisque le monde est si parfait on se demande bien pourquoi il faudrait appliquer des plans de rigueur lesquels de toutes façons ne permettront jamais de rembourser les gigantesques dettes accumulées.

En France ou, si on n’a pas de pétrole on a néanmoins quelques idées, nos politiques l’ont d’ailleurs parfaitement compris. Guère de rigueur réelle, tout juste un peu plus d’impôts que dans les premiers temps de Sarko. Et bien entendu aucune réforme structurelle parfois demandées par le FMI et ces biens trop sérieux teutons. En France on n’est pas fou. Pas question d’exciter les français, de pousser les syndicats dans les rues et les grèves à répétition,ni de rogner notre « merveilleux » modèle social. Les droits acquis et les services publics, c’est sacré et on n’y touchera que pour la forme et très modestement. Et on a bien raison puisque grâce à super Mario tout est réglé. Le plus drôle c’est que ni les medias ni la plupart des candidats à notre grande élection d’avril, n’ont encore réalisé que le monde avait changé et que , désormais, en France et en Europe, comme aux USA, il n’y avait plus de crise, en tout cas financière, puisque l’argent coule à flot et que l’on va encore pour très longtemps pouvoir continuer à s’endetter sans jamais avoir à rembourser. En fait c’est la technique de la boule de neige. Pour rembourser, nouveaux emprunts, toujours aussi peu chers. 50 milliards tout de même d’intérêts annuels dans le budget de l’Etat. Mais avec les 1% de Draghi cela devrait s’améliorer.

Seule une inflation à15% et plus permettrait sans doute ,sur dix à 20 ans, de peut être régler le problème. Mais même ainsi, sans être polytechnicien, il est fort probable que cela ne suffirait pas.

Vive donc le monde de Goldmann Sachs, de Bernanke et de super Mario. Mieux que les magiciens du moyen âge, ils ont trouvé le secret de la pierre philosophale : une « planche à billets » et à crédits illimités gigantesque qui permet au moins de repousser à plus tard les questions ou les problèmes que d’autres seront peut être obligés de régler.

A leur décharge reconnaissons leur toutefois un mérite. Sans ces politiques que nous qualifions ici d’hasardeuses, il est fort probable qu’on aurait rééditer en2008 le scénario de la crise de 1929, faillites en chaines et bataillons de chômeurs dans les rues, l’erreur de 29 ayant été de resserrer dramatiquement les crédits lorsqu’on a vu que les endettements débridés des années 20/30 conduisaient à de premiers défauts. Instruit par ce retentissant exemple historique, on a cette fois fait le contraire. Est ce à dire pour autant qu’on ne va pas cette fois vers un nouveau mur ? C’est toute la question, l’économie, qui mérite bien son nom de politique, n’ayant assurément rien d’une science exacte. On tâtonne , on expérimente, on bricole mais on ne sait rien de ce qui peut arriver.

Car la vraie question demeure. Comment cela va  t il finir ? ou plutôt, cela peut il durer indéfiniment ? En principe, les spécialistes avancent deux hypothèses pour effacer un tel endettement : une hyperinflation provoquée par l’excès de fausse monnaie, une croissance forte et dynamique à 5% minimum qui sur une très longue durée permettrait à chacun de régler ses dettes.

Ni à l’une ni à l’autre nous ne croyons vraiment. Pas d’hyperinflation car il y a abondance de biens et les émergents nous inondent de produits pas chers. Et encore moins de croissance fulgurante car les pays occidentaux sont riches, suréquipés et les nouveaux investissements, à coup sûr rentables, ne sont pas faciles à trouver .La dynamique vertueuse des grands investissement de croissance rentables dans tous les secteurs ou la demande peut être immédiate, n’est donc pas dans le paysage tel qu’il se présente aujourd’hui àl’exception de la high tech mais qui relève totalement du superflu. Il n’y a plus impérieuse nécessité de  reconstruire ni donc de nouveaux emplois à offrir. Le Japon est l’exemple. 25 ans qu’il se traîne. Croissance nulle et immobilisme. C’est ce qui nous attend avec des taux de chômage grandissants au même rythme ou presque que celui des endettements.

L’avenir est sûrement dans les énergies vertes. Ici indiscutablement il faudra investir. Encore faudrait il que les pouvoirs publics ne s’en mêlent pas trop et qu’ils ne fassent pas comme dans la finance. Il faut laisser les vrais entrepreneurs choisir les projets rentables et ne pas demander aux politiques de jouer avec l’argent des autres. En général ça n’incite pas à la sagesse ni à l’application de règles de bon sens : « un sou est un sou et je n’emprunte pas plus que ce que je sais pouvoir rembourser ».Enfantin certes et par trop primaire mais en général ça marche !

 

 

2 février, 2012

presidentielle incertaine

Classé dans : politique France Présidentielle — elis @ 19:21

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2 février 2012

Présidentielle incertaine

La présidentielle est dans moins de trois mois mais la classe politique française a du mal à changer ses habitudes alors que la crise mondiale et la situation périlleuse de l’économie française appelle maintenant des changements radicaux et l’adaptation à un nouveau monde.

Les réformes nécessaires on les connaît. Le modèle est quasi universel

  • Il faut baisser les dépenses publiques, surtout quand elles représentent 56% du PIB, le record de l’OCDE
  • Libérer les entreprises, et notamment les PME, des charges qui les entravent, impôts trop lourds, droit du travail anachronique
  • renforcer la fiscalité qui touche les classes moyennes et supérieures : CSG ou TVA ciblée et bien sûr protéger les plus pauvres.
  • S’attaquer aux monopoles et faire jouer la concurrence
  • Et en France supprimer immédiatement les folies socialistes de l’ère Jospin, retour progressivement aux 39 h, fin de l’ISF mais aussi des niches fiscales, sauf celles qui créent fortement des emplois
  • Et enfin ramener la dette en 5 ans à 65 % du PIB et le déficit public à 3% et, pour que tout cela soit crédible, il faut dire clairement comment on va faire et s’y tenir

Le problème c’est qui pour le faire et comment le faire?

Le comment est presque le plus facile. Il faut s’arrimer à l’Europe le plus rapidement possible, copier la plupart de nos voisins, et surtout l’Allemagne, déjà très en avance sur nous sur la voie des réformes nécessaires.

Le vrai problème c’est qui ? Heureusement, aujourd’hui, on constate de légers frémissements vers ce qu’il faudrait faire dans notre chère classe politique. Mais évidemment pas partout. Eliminons d’emblée les extrèmes qui refusent l’Europe..Mais impossible de s’arrêter là. Le PS, lui, en est encore à 1981 ou presque : renforcement des services publics, multiplication des impôts et mariage gay. Une petite lueur du côté des PME mais, horreur, maintien mordicus des 35h, de la retraite à 60 ans pour certains, enfin et surtout, remise en question des accords européens et refus de la règle d’or. Ce n’est pas du côté Hollande que viendront les solutions crédibles. Exit aussi les verts qui avec les 4% promis à Mme joly ne compte plus dans le paysage.

Reste deux lueurs d’espoir, l’une du côté de Sarkozy qui, à 100 jours de son départ, commence timidement à sembler vouloir faire ce qu’il aurait du faire depuis longtemps. Lui non plus ne touche pas trop à nos vaches sacrées du service public mais il ose parler TVA sociale, accords européens avec Merkel, libération du marché du logement et surtout accords de compétitivité qui pourraient devenir obligatoires par accord majoritaire des salariés de chaque  entreprise, hors petites. Sarko promet aussi le rétablissement des comptes dès 2016. Tout cela est pas mal et cela fait de Sarko un candidat presque crédible…à condition qu’il tienne car le gaillard change un peu trop souvent de direction.

Beaucoup  de nos voisins se sont retournés vers  des accords implicites droite gauche et parfois des techniciens (Monti) au lieu des politiques pour s’attaquer aux problèmes en renonçant à  l’électoralisme et au clientèlisme habituels.
Mais rien de tel en France et c’est bien dommage

Reste Bayrou. Qui vient de présenter son programme et ,surprise , lui aussi, ce n’est pas trop mal. C’est même mieux que sarko sur les grands équilibres . Il annonce la couleur. 100 milliards à trouver, 50 %par réduction des dépenses publiques ( Il ose) et 50 % par les impôts, mais surtout rabot sur les niches fiscales .C’est équilibré et c’est ce que tous les gens sérieux proposent de faire. Et , bien entendu, il garde tous les accords avec l’Europe et accepte aussi la règle d’or.

On peut donc supposer que si Bayrou , au 1° tour arrive en deuxième position il n’aura plus qu’à négocier. Avec qui ? Si le N° 1 est hollande, ce qui est le plus probable il doit rallier à lui  l’UMP. Le fera t il ? Il sera peut être plus tenté de se tourner vers le PS. Dans une situation aussi inédite , difficile de dire ce qui adviendrait.

De toutes façons face à Le Pen, au moins 20%, et Sarko, au moins 23%, on voit très mal Bayrou au second tour. Par contre , vu son programme, si Sarko est encore là face à Hollande, c’est à lui qu’i devrait dédier ses voix. Et si c’est Le Pen, on connaît la réponse. Elle aura contre elle70% des votants.

En résumé des lueurs d’espoir du côté de deux candidats au moins mais une situation qui demeure fort confuse.

 

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9 janvier, 2012

nouveaux paradigmes

Classé dans : Non classé — elis @ 17:52

Sous l’effet de la crise et de la mondialisation qui marque clairement la naissance d’une nouvelle époque et d’un nouveau monde, de grands et vrais affrontements politiques s’annoncent un peu partout dans le monde. Voyons les.

  • France : la TVA sociale.

 

C’est la surprise du chef. Alors que notre chère majorité de droite n’avait pas fait grand chose depuis 4 ans pour modifier la France en profondeur et notamment résoudre le problème du chômage, la voilà qui se lance sur une vraie réforme structurelle à 3 mois des échéances électorales  et alors que le sujet rencontrera une opposition féroce de toute la gauche mais aussi des frontistes et de Bayrou. Bravo tout de même car il y fallait du courage. Si elle persiste et fait passer cette réforme de fond nul doute que la gauche ne reviendra pas dessus et que Sarkozy aura ôter une belle épine du pied à Hollande. Comme dans toute chose il faudra voir dans les détails pour savoir si c’est du sérieux ou du gadget. Mais sur le principe, l’idée est bonne et son intérêt indéniable. On baisse-significativement espérons- le cout du travail et la charge française, la plus lourde d’Europe, des prélèvements sociaux pesant sur les entreprises. On se rapproche de la fiscalité allemande. On donne un gage sérieux aux agences de notation sur notre volonté d’engager enfin des réformes de fond. On allège la concurrence des produits importés sur les productions nationales, et, si on tape assez fort, ce sont les caisses de l’Etat qui se remplissent significativement et dieu sait qu’elles en ont besoin. Voilà donc enfin , nécessité faisant loi, un véritable affrontement gauche droite qui va s’engager en France.

 

  • Etats-Unis : Obama et les Tea party.

 

La dérive démocrate et keynésienne des Etats-Unis n’a pas commencé avec Obama mais, avec lui, elle s’est nettement accélérée. Et voilà qu’au cœur de l’Amérique profonde on se rappelle soudain que les pères fondateurs n’avaient pas voulu cela. Terre de pionniers, profondément attachée à toutes les libertés individuelles et se méfiant viscéralement des empiètements de l’Etat sur les hommes libres , l’Amérique profonde semble vouloir retrouver ses racines et puiser aux sources de ses origines  chrétiennes et libertaires. Là  encore, c’est la crise et la mondialisation qui déclenchent ces mouvements de fond. Déjà, chez les républicains, le combat sera rude entre le candidat habituel du système (Mitt Romney) et les 6 autres, tous candidats hors système. Mais il le sera plus encore lorsque démocrates et républicains s’affronteront pour la « lutte finale » car rien n’est joué. Obama va faire feu de tout bois pour continuer dans sa folle politique de fabrication de monnaie à tout crin et, en face, l’idéologie libertarienne anti Etat, anti FED et anti système va jouer à fond. Un combat de géant qui se profile à l’horizon et peut être une réorientation radicale de la politique économique des Etats-Unis , seul moyen sans doute pour eux pour de résister au déclin qui s’annonce.

 

  • En Europe itou.

 

Ici l’affrontement idéologique de fond est également fort clair. D ‘un côté le keynésianisme classique de toutes les gauches et de toutes les droites traditionnelles. Pas question de remettre en cause les Etats providence. Eviter à tout prix la récession. Sauver les banques et tous les Etats impécunieux et donc fabriquer de la monnaie papier ou scripturale à pleins tonneaux. Et de l’autre une Allemagne et quelques vertueux du nord qui ne veulent pas payer pour les cigales, qui se souviennent, en RFA, de Weimar et ne prennent pas l’hyperinflation pour une menace de pacotille. L’école traditionnelle des économistes sérieux qui veulent la fin des déséquilibres incontrôlés et pour lesquels recettes et dépenses de fonctionnement doivent s’équilibrer tente aussi de se faire entendre. A la Bundesbank on s’y tient fermement et elle n’a pas encore définitivement perdu la partie. Le combat est donc engagé. Pour le moment les Keynesiens l’emportent mais rien ne dit qu’à cette aune, l’Euro pourra résister longtemps. D’autant plus que l’issue de type fédéral, avec pouvoir central européen fort, perd du terrain face au renforcement des nationalismes. Pour l’Europe, tout comme pour les USA l’avenir demeure incertain.

 

  • Même La Russie s’y met.

 

Alors que l’on pouvait croire le système Poutine,SVT, ploutocrates  dévoués au premier, parfaitement verrouillé, voilà que des trublions, issus d’internet, rassemblent plus de100000 contestataires d’une élection truquée, sur la place rouge, en plein hiver. Pas mal comme souffle de liberté dans un système autoritaire musclé ne rechignant pas aux assassinats politiques quand il le faut. Et alors que l’on pouvait croire le couple Poutine Medvedev assuré, par son chassé croisé d’être encore là pour 4 ans, il est possible que l’avenir réserve des surprises à la prochaine présidentielle

 

  • On pourrait encore multiplier les exemples.

 

 Partout dans le monde de grands souffles de changements se lèvent sous l’impulsion de l’essor rapide du tiers monde et du conflit majeur, exacerbé par l’internet, entre une société traditionnelle et souvent religieuse, dont l’islamisme est le terreau, et une culture américaine qui, bien qu’ayant économiquement du plomb dans l’aile, se fait partout triomphante

  • .Que deviendront les printemps arabes ?
  • Que deviendra l’Iran avec ses passdaran et ses ayatolas ? Un Iran dont même Obama se demande s’il ne faut pas neutraliser son programme nucléaire.
  • Que deviendra la Chine qui hésite au sein du PC entre dictature classique et prudente perestoika à la gorbatchev
  • Que deviendra l’Irak ou après le départ des américains , chiites et sunnites recommencent à s’entretuer
  • Etc,etc….

 

  • Partout,

comme à chaque époque de grands changements économiques et technologiques, de grands débats et de grands affrontements commencent. Dieu veuille que les plus sages et les plus raisonnables l’emportent.

 

 

5 décembre, 2011

Pour sauver l’euro

Classé dans : Non classé — elis @ 19:13

Quelles réformes pour sauver l’Euro ?

 

Peu de chance que l’€ résiste si des solutions « restructurantes » ne sont
pas mises en place maintenant. Les bonnes intentions pour le futur et la
révision des traités sont nécessaires mais  pas suffisantes.

Les deux solutions évoquées jusqu’alors pour application immédiates, mutualisation des
dettes ou planche à billets. ne tiennent pas la route.

Dans lepremier cas c’est encore s’enfoncer un peu plus dans l’endettement et même les
riches vont être fortement menacés. On vient de le voir avec le
« floc » du dernier emprunt allemand.

Dans le second cas, c’est la BCE qui se retrouve avec des milliards de créances à
valeur 0 (elle en a déjà 190) et l’inflation qui finira bien par arriver. De
toutes façons,  c’est une illusion. Lorsque
les crédits ouverts à guichets ouverts arrivent dans l’économie réelle ils se
cristallisent. Personne ne veut trop prêter ni trop accroitre ses emprunts en
temps de crise.

Non, la seule et vraie solution c’est le maintien de l’Euro comme monnaie de réserve
internationale et le rétablissement des monnaies nationales. Chaque pays verra
la vraie valeur de sa monnaie immédiatement fixée par les marchés. Car Il
faudrait évidemment les laisser faire. Et à partir de là les ajustements se
feront d’eux même. Mais même si les banques centrales, réhabilitées pour gérer
à nouveau leurs propres monnaies, tentent d’intervenir, au final il faudrait
lisser les marchés trancher pour que les devises nationales retrouvent leurs
vraies valeurs économiques rendues impossible depuis 10 ans par la monnaie
unique.

Et une fois ce premier retour à la vérité accompli il faudra reconstruire l’Europe mais
avec un vrai pouvoir européen au centre et donc avec un vrai parlement élu et
un gvt qui en soit un avec les pouvoirs de décision et de coercition nécessaires. L’Europe fédérale est indispensable pour la prospérité et l’avenir du continent.

 

Pourquoi la planche à billets ne
marchera pas ?

Parce que, outre les risques sérieux d’inflation, mais pas avérés, rien ne sera vraiment
réglé. L’Amérique d’Obama est d’ailleurs en train de le démontrer. Les énormes
dettes subsisteront, celles des Etats et des banques en particulier. Avec la
planche à billets on les aura même de nouveau augmenter. Tous les canards
boiteux de l’économie du crédit , maintenus en vie, grâce à l’endettement
facile, seront encore là. Aucune purge n’aura été exercée alors que ce qu’exige
la fin de la crise pour pouvoir repartir sur des bases assainies, c’est
précisément la purge de 30 ans de dérives par des crédits trop faciles et des
taux ridiculement bas. Le vrai crédit se paye en fonction du risque. Il n’est
pas gratuit.

L’éclatement de l’Euro déclenchera t’
il  l’apocalypse ?

C’est ce que nous prédisent tous les jours les économistes officiels. Difficile pour eux de
dire autre chose. D’ailleurs ils n’en savent rien. Tout ce qu’on peut prévoir
c’est que ce ne sera pas du « gateau » !

Essayons tout de même d’imaginer ce qui pourrait se passer. La Grèce vient de sortir,
d’elle-même, ou poussée dehors par les européens sérieux. Les officiels
européens ont enfin réalisés que les parités faute d’avoir été réajustées
depuis 1999 , font craquer l’Euro de toutes parts et on commence enfin à
réaliser « qu’il faut réajuster les parités ».Il faut éclater pour
mieux recréer et repartir sur des bases saines. Comment ? en rétablissant
les monnaies nationales sur parités fixées par les gouvernements mais en
laissant des changes flottants dans toute l’Europe. Ainsi les marchés , in fine,
trancheront et montreront aussi à tous les citoyens les bêtises ou pas que font
leurs gouvernements . Si les taux de change montent , c’est que leur
gouvernement fait bien son travail…et inversement s’ils chutent.  Le meilleur moyen de savoir combien valent les monnaies c’est de laisser les marchés donnent leur vraie valeur à celles ci. Le
drachme : 0,10 €; la peseta : 0,4€ ; la lire : 0,6€ ;
la France :? Et ainsi de suite. Il suffit de regarder l’état du commerce
extérieur, la dette et les décisions prises par les gouvernements  pour en avoir une vague idée.

Les créanciers verront leurs créances souveraines s’effondrer d’autant. Mais
beaucoup s’en débarrassent déjà à qui mieux mieux , les banques bien sûr mais
beaucoup d’autres, à commencer par les fonds de pension US et les fonds d’assurances
vie. Ce qui restera en fin de compte c’est ce que les Etats européens et les
banques pourront peut être rembourser un jour, dans 10 ans ou plus, à condition
d’ici là qu’Etats et banques aient changé leur façon de faire, que les
déséquilibres criants entre recettes et dépenses de fonctionnement aient été
abolis et que le crédit ne soit plus gratuit. Entre temps beaucoup de faillites
sans doute et pas mal de dégâts sociaux à réparer. Mais les politiques sont là
pour ça et dans les pays européens il y a du « gras » et on peut
demander aux classes moyennes et aisées de se serrer un peu plus la ceinture. Elles
n’en mourront pas.

Et l’Europe nous direz vous ? Et bien il faut la reconstruire et le plus vite  possible et en consultant les peuples ce qui demandera pas mal de temps et de pédagogie.

La révision des traités que Merkel et Sarkozy vont proposer aux 27 dès le 9 décembre prochain
avec : majorité qualifiée à 85%, règle d’or pour les budgets annuels,
commissaire européen pour surveiller, et sanctions automatiques en cas de
dérapages serait déjà une bonne chose. Ces mesures sont bonnes, espérons que
beaucoup d’Etats s’y rallieront et, qu’en France notamment, elles pourront être
votées avant avril 2012 et sans blocage par la cour constitutionnelle, mais pas
sûr du tout.

Car s’il faut une révision de la Constitution il est sûr que, sur des arguments
fallacieux, comme d’habitude, les socialistes ne la voteront pas. Et si ces
textes doivent être votés après les élections d’avril 2012 idem. Et c’est bien
pourquoi la première chose à faire est bien de rétablir les monnaies nationales
( pas besoin d’une révision constitutionnelle sans doute) tout en maintenant
l’Euro en tant que monnaie de réserve du continent, et en continuant de le
faire gérer par la BCE dans le cadre des traités actuels.

14 novembre, 2011

un plan de rigueur pour rien

Classé dans : Economie,Europe — elis @ 18:10

5/ 11/ 2011

L’UMP n’a rien appris et risque de se faire blackbouler à la prochaine présidentielle.
Son nouveau plan de rigueur ressemble comme un frère au précédent , des
mesurettes dans tous les sens et surtout un accroissement de la fiscalité dont
la gauche ne retiendra que des mesures antisociales et un accroissement des injustices,
ce qui est largement faux, bien évidemment, mais au moins, elle , elle sait
bourrer le crâne de ses millions d’admirateurs bourgeois, inconditionnels de
ses grandes orgues et de ses oeuvres. Côté UMP  en tout cas toujours des mesurettes de circonstance,  encore une fois insuffisantes , dépourvues de
toute stratégie claire et d’un positionnement politique sans ambiguité. Or une
fois de plus il n’y  a rien que du petit bricolage de Bercy auquel on obéit aveuglément.
Il fallait 40 milliards d’économies, on en est à 18 !
Il n’était pas question d’augmenter les impôts et on en est à 80% d’impôts nouveaux sur
les I8 milliards des 2 plans de « rigueur »
Il fallait dégraisser les mamouths du public et on ne le fait pas !
Il fallait soulager les entreprises du fardeau insensé des prélèvements obligatoires les
plus lourds du monde occidental et on ne le fait pas !
Il fallait montrer l’exemple en abaissant tous les hauts salaires du gouvernement et de la
fonction publique et on ne le fait pas !
Incohérence, dissimulation  et pusillanimité sur toute
la ligne voilà ce que fait ce gouvernement dit de droite.
La gauche quant à elle n’a pas de scrupules. Elle dénonce les atteintes insupportables au
secteur public,  les cadeaux aux plusriches et l’endettement massif du à Sarkozy. Partiellement faux, démagogique et plus que facile. Mais la gauche ,elle, au moins , sait que « plus c’est
gros et plus ça passe ».
Quant à l’effet du nouveau rectificatif budgétaire de Fillon et de la droite ?
Totalement nul ! puisque à peine annoncé les marchés commencent à
torpiller la France. Le « spread » avec l’Allemagne se tend tous les
jours et la perte du AAA est perçue comme imminente par tous les observateurs,
notamment parce que les hypothèses de croissance retenues par le gouvernement
sont visiblement à côté de la plaque.
Non décidément les gens qui nous gouvernent ne savent pas et ne veulent pas dire
tout simplement la vérité. Ils ont tellement pris l’habitude de nous faire
prendre des vessies pour des lanternes et ils ont tellement la trouille de ne
pas se faire réélire qu’ils ne savent plus dire tout simplement la vérité, à
savoir que la France continue de vivre largement au dessus de ses moyens. Bon
courage aussi à la gauche, si elle veut gouverner en continuant de protéger et
de donner plus de moyens à nos merveilleux services publics tellement efficaces
et tellement peu coûteux, les taux augmenteront inéluctablement. Le réveil des
lendemains qui chantent, quand Hollande aura pris le pouvoir, risque en 2012
d’être douloureux.

14/11/2011                                   EXIT BERLUSCONI ! AVE MONTI !

Les marchés respirent. Grèce et Italie sont épargnées pour un temps. Deux gouvernements de
coalition en place et des techniciens pro européens aux manettes.
Pour la Grèce c’est maintenant clair. Elle ne remboursera jamais mais toutes ses dettes ont
été quasiment provisionnées, en France , en Allemagne et partout ailleurs.
C’était supportable et les banquiers ne vont pas en mourir.
Pour l’Italie, victime d’un fonds spéculatif américain et d’attaques efficaces
contre Berlusconi qu’on voulait voir partir, c’est aussi fait ! Monti aux
commandes et coalition en place. L’Italie, fragile comme toute l’Europe du sud,
mais objectivement pas tant que cela, va se faire oublier quelque temps des
marchés et nul doute que ses « spreads » vont baisser. Car l’Italie
n’est pas aussi malade que cela. Une dette stable qui n’a pas bougé depuis 10
ans ; la deuxième économie industrielle du continent derrière l’Allemagne ;
une balance commerciale quasi équilibrée et un déficit budgétaire primaire à 3%
du PIB donc aux normes. On ne voit pas pourquoi l’Italie serait plus malade que
la France. En fait, elle l’est moins et c’est bien la France qui inévitablement
va devenir la prochaine cible même si beaucoup vont faire le maximum pour
contrer les attaques des marchés.
La France a un déficit primaire de 4%. Sa croissance en 2012 ne sera pas de 2% mais de zéro
%. Sa dette passera à 100% en 2013. Au cours des 10 dernieres années, sa dette
a explosé et cela va continuer. Enfin, et surtout, on voit mal comment la
France pourrait constituer un gouvernement de coalition pour se décider enfin à
des mesures, notamment structurelles, sérieuses. Pas besoin d’être grand clerc  pour deviner que sous peu les attaques vont repartir et que nos chers députés UMP nous voterons bientôt un
nouveau plan de rigueur brocardé et vilipendé par l’opposition.

4 octobre, 2011

Juppé

Classé dans : politique France Présidentielle — elis @ 7:32

1 L’homme

  • Unebelle prestance
  • A fond pour une Europe plus forte
  • Une connaissance approfondie des ministères et de l’Etat
  • Une bonne connaissance des réflexes et habitudes de ses concitoyens
  • A payer pour les «turpitudes» de Chirac sans faiblir et sans « balancer ». L’homme est
    honnête et courageux.
  • A priori anti FN de conviction et proche des centristes

MAIS

  • Enarque jusqu’aux bout de ongles
  • Vraiment rien d’un républicain américain, l’Etat
    n’est pas le problème pour lui et sur les questions de société il ne pense pas
    grand-chose. Son domaine d’aisance et d’épanouissement c’est l’Etat .mais il
    est prêt à en lacher quelques morceaux pour faire un début d’europe fédérale.
  • Pas un très bon politicien non plus.

2 Ses convictions sur l’Euro

Pas très convaincant sur l’Euro lors d’un récent débat avec Eric Zemmour qui l’abordait avec  des questions précises et parfaitement
pertinentes (cf ci-dessous) :

  • L’Euro nous a mis à la merci des exportations des pays du nord qui ont des charges
    sociales et fiscales plus faibles que les nôtres et alors qu’on ne peut plus
    répliquer depuis 10 ans par des dévaluations. D’où les déficits croissants de
    notre balance commerciale.
  • L’Euro nous a enfoncé dans notre péché mignon, à savoir emprunter à tout crin, même
    pour couvrir nos dépenses de fonctionnement, puisque nous pouvions profiter des
    taux hyper bas consenti au mark allemand par tous les prêteurs mondiaux. Ce qui
    nous amène aujourd’hui à une dette très proche de notre PIB, 95% en 2012, qu’on
    ne pourra jamais rembourser et, bien sûr, encore moins si nous sortons de l’€. D’où le cercle
    vicieux.
  • Enfin la plupart des peuples européens se sont déjà prononcés plutôt négativement
    contre une Europe plus fédérale ce qui rend bien difficile d’aller dans cette
    seule et unique direction qui serait pourtant la seule bonne pour s’en sortir

A tous ces arguments, de poids, Juppé n’a su répondre que par des incantations et sa
croyance en L’Europe. Bravo mais tout de même un peu léger même si l’on peut
penser, et c’est sans doute ce qu’il pense, que même si on y va à tous petits
pas, on finira bien par y arriver…à condition évidemment qu’on ne lâche pas
maintenant et donc que l’on sauve la Grèce et tous les autres ….en empruntant
toujours plus ce qui finira bien par faire sauter l’Euro. C’est en fait une course
de vitesse entre les bonnes mesures à prendre (renforcer très vite les pouvoirs
centraux de l’Europe) et les mauvaises, continuer d’emprunter en espérant que
tout finira par s’arranger avec la croissance revenue. A ce petit jeu nous
parierions plutôt sur l’échec . Mais Dieu veuille que nous ayons tort. Nous le
voudrions bien.

3 Ses chances si sarko renonce en 2012

Elles sont certainement plus grandes que celles de notre Président sortant.Il est reconnu
pour sa compétence. Il a une belle prestance. C’est un homme de l’Etat et tous
les français sont pour. Enfin les journalistes savent tous qu’il a payé pour
Chirac et que pour autant il n’a pas trahi ou changer de camp.

Seulement voilà, s’il apparaissait comme le nouvel homme fort de la droite française, il
y a fort à parier que la gauche, et toute la presse qui la suit,ne tarderait
pas une minute à rompre la belle aura paisible qui l’entoure actuellement. On
rappellerait très vite ses échecs antérieurs, sa rigidité et il y aurait même
sans doute des affaires ou des rumeurs qui ressortirait l’impliquant plus ou
moins directement.

Et le problème avec Juppé, comme avec toue la droite française, c’est qu’il n’est pas
sûr, que dans ces circonstances beaucoup moins bienveillantes, il saurait
réagir offensivement.

17 septembre, 2011

primaires

Classé dans : politique France — elis @ 8:22

Les primaires sont un formidable progrès démocratique.
Jusqu’alors pratiqué essentiellement aux Etats-Unis et en Italie , elles
permettent aux citoyens lambda de s’immiscer dans les appareils politiques et
de sélectionner leurs élus sur leur personnalité et leurs idées. Evidemment les
appareils n’aiment pas cela. Bravo donc aux socialistes français, et en
particulier à A.Montebourg de les avoir proposées. Au début beaucoup étaient
contre. « Ils vont s’étriper, ça va être impossible à organiser », l’Ump
prétextant même que c’était anticonstitutionnel. Mais finalement ça marche….et
c’est plutôt bien ! Au premier débat TV du 15 09 on aura vu des
socialistes courtois, respectueux des temps de parole et plutôt très clairs
dans leurs intentions et leurs programmes. Et là, fameuse surprise, ils sont
parfaitement conscient que la crise est sérieuse et qu’on ne pourra pas faire
n’importe quoi. Ils ont même été profil bas dans les effets démagogiques. Tous
acharnés à se payer les banques et la finance, affichant une belle unanimité
sur le « détestable » Sarkozy, leurs autres propositions n’avaient vraiment
rien de révolutionnaire. Finis les grands soirs et la dictature du prolétariat.
Bien au contraire,tous estimaient qu’il fallait voler aux secours des PME et
ils avaient parfaitement raison. Les dirigeants socialistes français semblent
avoir compris que ce sont les entreprises qui créent la richesse et les emplois
et pas les emplois qui naissent dans les administrations.

Quant à la crise qui est là et bien là, on aura même vu
Manuel Valls expliquer que c’était le premier problème à affronter, qu’il y
faudrait du sang et des larmes pour tous et que, seulement après, on pourrait
se moderniser dans les sciences ,l’éducation, la recherche, pour affronter les
géants du XXI siècle. Dommage que les droites n’aient pas su nous expliquer
aussi clairement les choses et que si on ne faisait pas cela les prêteurs
internationaux feraient monter très vite la pression sur nos dettes et que la
montée inexorable des taux ne nous laisserait que les larmes pour pleurer. Dommage
que la droite française soit si peu de droite dans le bon sens du terme.

En définitive comment réagiront les électeurs
socialistes ? C’est un peu le mystère. Jusqu’alors on ne les a pas traités
à cette aune là ! Si l’on parie qu’ils sont conscients et intelligents ils
voteront sans doute Aubry ou Hollande mais n’espérons pas tout de même qu’ils
aillent jusquà Valls .

En tout cas, si nous étions à l’UMP, nous nous ferions du
souci. Car outre le sérieux des propos il y a surtout la formidable exposition
médiatique du PS pendant trois mois qui ne manquera pas d’offrir une prime de
départ incontestable à l’opposition en Avril !

Quant aux solutions à la crise, il n’y en a pas trente
six.

En bons « libéraux », qui ne se renient jamais,
nous ne pouvons que les répéter ci dessous.

Tout commence avec la faillite de l’Etat providence. Les
Etats du monde occidental, sont en faillite et, par les temps qui courent, il
était affligeant, jusqu’alors, de voir et d’entendre le brouet que nous
servaient politiques et journalistes. Affaire Clearstream, affaire DSK, affaire
des valises, affaire Prévost desprez…on en passe et des meilleures. Jusqu’à ces
primaires PS,  c’était régulièrement
notre plat quotidien alors que le seul sujet qui vaille est le cyclone
financier qui s’annonce et comment sortir de cette énorme crise.

Tout le monde sait
maintenant ce qu’il en est. Il y a des mesures à prendre et on ne va pas
pouvoir les éviter. Les français s’en rendent parfaitement compte. Mais que font
nos hommes politiques et la planète médiatique ? Rien comme d’habitude.
Ils glosent et ne s’intéressent qu’à la préparation de la présidentielle 2012
et aux multiples coups bas ou anecdotes qui l’accompagne, chacun bien campé
dans son camp et chacun dans sa tranchée.

Or les vrais problèmes, indiscutables, connus de tous, sont là et, volens
nolens, il va falloir les résoudre  :

  1. La
    France n’a pas encore commencé sa cure d’austérité mais il faudra bien
    qu’elle y vienne, comme ses voisins du sud, faute de quoi la dette et le
    coût de la dette nous coûteront de plus en plus cher et il ne sera de
    toute façon plus question de continuer à emprunter.
  2. En
    ce sens, l’adoption de la règle d’or serait un signal positif adressé aux
    préteurs. La France se donnerait ainsi, dans sa Constitution, une
    discipline garante d’un retour à un peu plus de sérieux. Les socialistes
    l’ont parfaitement compris mais ils demandent quelque chose en échange à
    l’UMP pour, une fois de plus, dénoncer les fausses solutions de Sarkozy et
    lui faire manger son chapeau, en particulier les heures sup.
  3. Le
    pays dispose encore du triple A des agences de notation mais il ne faut
    pas se faire d’illusion. Ne pouvant dégrader tous les défaillants, les
    agences s’attaquent d’abord aux moins gros et la France est la deuxième
    économie du continent donc elle est en sursis mais sûrement pas pour
    longtemps. Avec une balance de ses comptes courants de plus en plus
    déficitaire, une dette qui ne va pas tarder à atteindre 95% de son PIB et
    des mesures d’assainissement, 10 milliards, des plus modestes alors qu’il
    en faudrait quarante pour commencer, il n’y a pas trop d’illusion à se
    faire sur ce qui nous attend.

Dans un tel contexte tout le monde voit bien ce qu’il
faudrait faire : préparer un avenir sérieux et redresser les comptes sur
le moyen et long terme. C’est sans doute le moment de ressortir le plan
quinquennal auquel les français sont tellement attachés mais pas pour investir,
d’abord pour économiser, mais pas trop brutalement, progressivement, avec
constance et sans fléchir.

Les objectifs sont clairs .

  • Les déficits budgétaires
    doivent être progressivement ramenés à zéro, voilà pour les dettes
  • et si la France doit garder sa
    place dans le monde de demain elle doit tout aussi progressivement rétablir sa
    compétitivité qui s’est fortement dégradée depuis 10 ans.

Quelles sont les mesures à prendre pour atteindre ces
objectifs ? Là encore c’est très simple :

D’abord dire que le temps d’une plus grande rigueur pour
tous est venu et que bien entendu les plus riches contribueront le plus et les
plus pauvres le moins possible. Ensuite dire pourquoi et expliquer très
simplement le cyclone financier qui est à nos portes. Ensuite les principales
dispositions à prendre doivent être clairement annoncées, y compris celles qui
feront le plus hurler la gauche et l’extrême gauche mais qui sont
indispensables

1.
augmenter les impôts  et réduire les dépenses simultanément en
essayant de ne pas trop massacrer la croissance. Evidemment pas simple.

2.
réduire le coût de nos services
publics sans dégrader le pouvoir d’achat des plus pauvres. Nos services
publics, nos vaches sacrées à nous, ne sont pas catastrophiques, ils sont
moyens mais en revanche ils nous coutent cher, très cher ! Avec, ramenés
au citoyen géré, des coûts et des moyens souvent 20 à 30% plus chers que ceux
de nos voisins, que ce soit dans la police ,l’éducation, la santé,
l’administration d’Etat ou les collectivités locales . Il y a d’urgence de
grands progrès à faire.

3.
Diminuer les charges qui pèsent
sur les entreprises en passant de 45% de prélèvements obligatoires à 35% comme
chez la moyenne de nos voisins et libéraliser le droit du travail qui entrave
la liberté d’embauche.

4.
Inciter les français à venir investir dans
leurs entreprises plutôt que dans l’immobilier ou l’assurance vie.

5.
revoir le système fiscal pour
tenter de convaincre que l’effort est équitablement réparti et que les riches,
la classe moyenne bien sûr, contribueront le plus .Mais c’est complexe. La
démagogie jouera à plein et ce ne sera pas « cotton ».

6.
Il y a enfin une dernière
exigence. Construire l’Europe au plus vite si l’on veut que le continent
retrouve sa place, sa culture et son influence dans le monde des géants du XXI
° siècle. Ce qui veut dire de vrais pouvoirs économiques à Bruxelles et une
harmonisation progressive des législations fiscales et sociales européennes.

Tout cela peut se faire et ce n’est pas tellement sorcier à
condition que les dirigeants soient à la hauteur et qu’en particulier, chez
nous, droite et gauche dites de gouvernement, devant l’ampleur du sujet,
sachent enfin sortir de leur effarante médiocrité actuelle. Une campagne
présidentielle, la belle affaire ! Il faut dire aux français la vérité,
montrer les enjeux et pour la droite, proposer l’union sacrée comme en 14, pas pour
en découdre mais pour redresser avec sagesse et inflexibilité. On ne peut pas
rêver que la gauche, beaucoup trop sectaire et irresponsable, fasse cela.
L’élection passée ce n’est pas d’un homme seul à l’Elysée et de ses quelques
conseillers dont on aura besoin. Ce dont on aurait besoin c’est d’un  consensus national implicite, quelque soient
les vainqueurs, pour faire l’essentiel décrit ci-dessus. Et, pour y parvenir,
les objectifs étant fixés, demander  à un
large panel d’économistes, de juristes et de fiscalistes de tous bords de faire
des propositions techniques. Des gens sérieux, de droite et de gauche ne
s’appuyant que sur des faits et recherchant justice et efficacité notamment par
la fiscalité. Il suffirait d’ailleurs de ressortir les multiples rapports
d’experts , type Camdessus ou Attali, pour avoir sans doute déjà une bonne
partie des mesures à prendre.

S’il devait y avoir un consensus droite gauche, même
implicite, dont on peut toujours rêver, avec qui pourrait il se
faire ?

A gauche il est clair qu’il faudrait regarder du côté
Hollande, Royal, Valls. A droite Coppé, Novelli, Chatel, Lemaire et tous les
centristes bien sûr. Mais quel président ? Sarko ou Hollande ? Peu
importe. Là n’est pas l’essentiel. L’essentiel c’est l’accord préalable
implicite sur les objectifs ci-dessus:

  • ramener
    les déficits publics à zéro
  • et
    rétablir la compétitivité française en musclant nos entreprises
    .

LE RESTE N’EST QUE BILLEVESEES !

2 août, 2011

perspectives électorales et crise de l’Euro

Classé dans : politique France — pyrrhon @ 14:21

Sarkozy reprend des couleurs

Avec une stature plus discrète et plus sobre (vive les
communicants) et l’affichage de valeurs que partage la majorité des français
(réindustrialisation, Etat fort, régulation et encadrement des puissances
financières, forte présence internationale), il arrête de s’effondrer dans les
sondages et on le donne même à égalité au premier tour avec les Hollande
/Aubry.Il semble donc de plus en plus certain qu’il  se représentera. Dans son camp les Juppé,
Coppé, Fillon s’effacent et vantent les mérites du chef. Son épine reste Borloo
mais celui-ci a été relativement clair. Si Le Pen a des chances de passer, il
se ralliera au dernier moment contre postes et programme de gouvernement cela
va sans dire. Ce qui voudra dire rigueur peut être mais surtout pas mal de
social. Aïe les finances !

A droite le deuxième prétendant sérieux est Mme Le Pen. Elle
pourrait bien faire les 23% qu’on lui a prédit il y a déjà un moment. Pour un
état musclé, des mesures sociales renforcées et la réindustrialisation de la
France , elle compte bien se renforcer dans les classes populaires sans compter
que son discours anti immigrés sous jacent est toujours là pour séduire dans
les anciennes banlieues ouvrières. Va donc pour Le Pen et ses 20 % au premier
tour.

A gauche nos chers socialistes commencent leur primaire. Que
de médiocrité ! C’en est affligeant. Entre un Hollande qui joue les
présidents « ordinaires », encore un coup des communicants, et une
Aubry qui n’en finit plus de jouer les imprécateurs contre
Sarkozy… « qui ne pense qu’aux riches, qui a détruit la France et qui
ne pense qu’à massacrer nos grands et beaux services publics » ??? il
y a vraiment peu de place pour des propos un tant soit peu sérieux et responsables.
Et pourtant  ces personnages tristounets risquent de gagner car leurs discours affligeants sont plutôt en phase avec l’opinion majoritaire des français.

On a souvent dit pourquoi sur ce blog.

La faute originelle en revient à la droite et à son impéritie
relative dans le domaine idéologique ainsi qu’à son insuffisance de pouvoir sur
la planète médiatique qui soutient et encourage la gauche dans la plupart des
cas.

Deux exemples de cette absence de la droite sur le terrain
idéologique

Exemple  N° 1. Les 35 heures. Dès l’origine, ce bouleversement mortel aurait du être attaqué
violemment. Enorme absurdité économique que la France, seule dans le monde,
avait osé instaurer. Péché d’orgueil incommensurable de Mme Aubry et de la
gauche mais aussi incompréhension totale du monde de l’économie. On ne régule
pas l’économie à coup de lois et de décisions centrales bouleversantes. Tous
les pays communistes l’ont tenté et on a vu ce que cela a donné !

Exemple N° 2. Les français ont leurs vaches sacrées, leurs
services publics et leurs collectivités territoriales pléthoriques. Et, encore
aujourd’hui cette croyance est profondément ancrée dans l’inconscient
psychologique et sociologique de la nation. La droite elle même n’est pas loin,
non plus, de la partager. Et le porte drapeau de cette religion, là encore,
c’est la gauche. Pendant les 4 années de son règne, jamais Sarko et ses troupes
n’ont osé parlé clair sur ce sujet et ils vont en payer le prix.

Non pas que les services publics à la française soient
particulièrement mauvais. Ils sont plutôt dans la moyenne comme partout
ailleurs. Mais le problème est qu’ils sont coûteux, trop coûteux, et que cela
mine la compétitivité française. Les 45% de prélèvements obligatoires, alors
qu’il en faudrait 35%, ce sont eux ! car il faut bien que quelqu’un paye
l’embonpoint et les privilèges des vaches sacrées. Et là ce sont l’économie
réelle et les entreprises qui payent.

Ceci dit, et comme le soulignait Alexandre Adler récemment
on va sans doute bientôt voir si tout ce joli monde ne va pas être obligé de
sortir du bois avec la crise de l’Euro qui s’avance à grand pas .

A droite Sarko sera-t-il dire : oui, il faut donner de
vrais pouvoirs fiscaux et budgétaires à l’Europe ?

Et à gauche les Aubry/ Hollande sauront ils renoncer à leur
300000 emplois jeunes de plus et à leurs dépenses démagogiques, en acceptant au
passage la règle d’or de l’équilibre budgétaire envisagée par Sarkozy ?

Nous ne le pensons pas. Ni à droite, ni a gauche on est
encore prêt pour les aggiornamentos indispensables.

L’Europe intégrée, la vraie, n’est pas pour demain.

On devra d’abord en finir avec l’Euro, cette création
technocratique malsaine qui a permis a toute l’Europe du « club med »,
et à la France, de s’endetter tant et plus, grâce à l’Allemagne, à des taux de
2 ou 3 % défiant toute concurrence ; et donc, à tous ces pays, de vivre
largement au dessus de leurs moyens sans que rien ne vienne pendant dix ans,
obliger à plus de décence et de sérieux.

Que l’Euro meure vite maintenant ou qu’il éclate en deux euros avec des taux
enfin réalistes. Le bloc de l’Allemagne et de l’Europe du Nord et le bloc de la
France et de l’Europe du sud avec un Euro spécifique, fortement dévalué, et
rendant compte enfin de la réalité  des économies du sud. Et que la Grèce en sorte et se déclare failli.

Elle a tout à y gagner, dussent les banquiers et assureurs faire une croix sur leurs créances
pourries. C’est le seul moyen de rappeler à ces irresponsables, intoxiqués par « l’aléa moral », que les Etats et les contribuables ne sont pas toujours là pour couvrir leur rapacité et leur
abandon de toute prudence. Revenons enfin au fonctionnement normal de
l’économie quand les gouvernements n’en faussent pas les règles les plus
élémentaires!

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